// Démarche artistique
René Magritte a dit : « Il y a un intérêt pour ce qui est caché et que le visible ne nous montre pas ».
La perception de ne pas avoir accès à certaines choses, de me sentir séparé des choses, par un je ne sais quoi d’impalpable, m’intrigue, et nourrit mon œuvre.
Dans mes images, souvent des portraits, ou des natures mortes, j’introduis cette paroi invisible, impalpable, pour créer un intérêt, un sentiment intense ; « une sorte de combat entre le visible caché et le visible apparent », comme le disait Magritte également.
Durant mon travail, je fais usage des matières, faisant ressortir leur texture pour aboutir à des formes et géométries, qui, une fois incrustées dans mes mises en scène photographiques, créent une paroi, une distance, nous séparant du sujet. Une ambiance où l’opacité et la transparence se rencontrent, où la fragilité et la résistance cohabitent et se jouent de notre regard de spectateur. Tour à tour, matières et formes nous questionnent !
Les couleurs vives sont aussi une part importante dans mes créations. En art-thérapie, on dit qu’une simple couleur a un effet sur le cerveau. Je pense que les couleurs suggèrent autant que les formes, et deviennent une invitation à regarder à l’extérieur, proposée à moi-même, au spectateur ; il suffit de prendre le temps de les observer, et d’oser s’y aventurer.
Mon œuvre aujourd‘hui est le fruit d’inspirations diverses : je me suis nourri du clair-obscur du Caravagisme, du surréalisme de l’Art moderne de Magritte, du nouveau réalisme de Klein, de la palette du Fauvisme de Matisse, jouant avec les matières et les formes de l’Art conceptuel (ou Dada) de Duchamp, sans logique ni raison.